Un baume sur les maux

Rédigé le 28/07/2022

A l’écoute de nos maux

Le groupe qui se réunit depuis quelques temps exprime une souffrance liée à des émotions envahissantes qui surgissent, sans prévenir. S’ensuivent les ruminations, l’inconfort physique, avec des douleurs qu’on perçoit mais qui restent enkystées dans le corps. Nous allons regarder ces maux de plus près, les considérer et se les représenter.  Quelle couleur je leur donnerais? Ainsi le noir est la couleur qui est choisie pour décrire ces états douloureux. Nous laissons courir le pinceau sur la feuille dans un mouvement vif et rapide pour la plupart, comme pour se décharger de ces douleurs physiques ou psychiques.

Le calme est choisi pour effectuer ce travail intérieur. Il s’agit d’être être attentif à son état émotionnel et physique du moment.  

la fabrication du baume…

Chacun choisit la couleur qui répondra le mieux à ce besoin d’apaisement, de réconfort, de consolation, de soin… Les choix se portent sur le jaune, le rouge et le blanc qui sont mélangés, donnant presque l’impression de préparer une potion magique. C’est un peu ça finalement : nous préparons un baume qui de manière symbolique a vocation à venir panser des plaies.

Le rouleau, chargé de ce baume, recouvre délicatement la noirceur exprimée. Le noir s’estompe, le baume devient plus épais, et bizarrement, ce rose qui prend maintenant tout l’espace apporte un certain bien-être.

La musique s’invite, tout doucement, nous plongeant dans une atmosphère douce et contenante. Le processus s’accompagne d’une attention à sa respiration, ressentir les différentes actions dans son corps et chacun peut déjà ressentir le bien-être qui s’installe dans son corps.

Nous contemplons les productions et revivons le processus mentalement, se laissant remplir par la douceur qui émane de la création.

Si les personnes sont souvent tentées de se débarrasser de leur oeuvre en fin de séance, celle-ci repart avec son créateur, symbole d’une réparation où la création est venue sublimer la douleur.