Les résidentes sont accueillies par le chant des oiseaux. La musique se tait pour faire place au rituel de l’accueil, les vignettes émotions sont collées, la musique peut reprendre. J’invite chaque résidente à fermer les yeux. J’accompagne le chant des oiseaux par un récit d’évocation qui va nous transporter dans l’univers de la forêt tropicale. « J’avance doucement dans une belle forêt où la lumière du soleil se glisse entre les branches des arbres. Je me sens accueillie par tout ces oiseaux qui me regardent depuis leurs branches et m’offrent leur plus beau chant. Leurs ailes multicolores se détachent du vert des feuillages. Leur chant est beau, je l’écoute.» Chacune poursuit sa promenade dans le silence de son coeur, portée par les chants des oiseaux.
Puis j’invite chacune à ouvrir les yeux et à raconter comment elle a vécu cette petite promenade virtuelle. Mme D nous dit qu’elle aperçoit des promeneurs eu loin, Mme H un petit écureuil dans un arbre, Mme R qu’elle se souvient de balades en forêt avec sa grand-mère et les yeux fermés elle revoit la scène et s’en émeut…
Mme D se propose pour lire un poème sur le perroquet sur lequel portera la proposition créatrice de ce jour. Le chant des oiseaux accompagne ce temps de création et les oiseaux prennent forment sous les yeux de chacune, parés de leur plus beau plumage faits de papiers déchirés multicolores. La salle est particulièrement calme aujourd’hui, est-ce le chant des oiseaux qui plonge chacune dans un état un peu méditatif? Ou l’engouement pour cette proposition…
Les oiseaux qui ont accompagné ce temps créatif avec leur chant s’offrent maintenant à la vue de chacune. La musique se tait et les cahiers se referment, comme une petite boîte à musique qui se referme. Mais si l’oiseau reste emmagasiné dans le cahier, c’est bien remplie de cette expérience sensorielle que chacune repart, revivifiée par cette promenade virtuelle de laquelle elle a fait naître son oiseau.