L’art-thérapie, en tant que méthode non verbale, s’avère particulièrement bénéfique pour accompagner les personnes qui éprouvent des difficultés à mettre des mots sur leurs souffrances. En permettant d’exprimer des émotions, des douleurs ou des traumatismes à travers le processus créateur, cette approche ouvre un espace de communication sans pression linguistique. Pour ceux qui sont confrontés à des blocages émotionnels ou à une douleur trop profonde pour être formulée verbalement, l’art devient un langage universel qui facilite l’expression et l’exploration de soi. Les techniques artistiques, qu’il s’agisse de la peinture, du dessin, de la sculpture ou d’autres formes créatives, offrent un moyen d’extérioriser des sentiments complexes, tout en favorisant un processus de guérison intérieure. Cette démarche permet aussi de développer la confiance en soi, en offrant aux individus un moyen de se reconnecter à leur corps et à leurs émotions, tout en évitant le jugement direct associé à la parole.
Accompagnée et soutenue tout au long de son parcours, la personne progresse avec confiance sur un terrain parfois inconnu, où l’imprévu devient source de surprise. Ce processus invite au lâcher-prise, favorisant l’accès au sens pour explorer de nouvelles perspectives et trouver des ressources insoupçonnées en soi.
Bien que la parole soit secondaire en art-thérapie, elle peut néanmoins trouver sa place à différents moments du processus. Au début de la séance, elle permet de revenir sur les expériences vécues depuis la dernière rencontre ou de partager ce qui a émergé entre les séances. En cours de séance, si les mots viennent spontanément, ils peuvent compléter et enrichir l’expression créative. Enfin, à la fin de la séance, la parole peut inviter à exprimer les ressentis, les impressions ou les réflexions que la séance a suscitées, offrant ainsi un espace pour mettre du sens sur l’expérience vécue.
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