Dans un monde en perpétuel mouvement, le nid reste un symbole universel de refuge, de douceur et de protection. En art-thérapie, ce thème simple mais profondément évocateur se révèle être une porte d’entrée précieuse vers l’intime, notamment auprès des personnes âgées, souvent en quête de réassurance, de mémoire et de lien.
Aujourd’hui nous allons nous intéresser à notre nid, entre exploration artistique et réminiscence affective. J’invite les résidents à partager autour de ce que représente le nid pour chacun. Mme J nous parle d’un lieu de naissance, un lieu qui réchauffe et qui réconforte. Mr C parle de refuge. Chacun évoque son nid, celui qui l’a abrité.e, celui qu’il a façonné… ces nids successifs crées au fil du temps. Ici une maison d’enfance, là la maison des grands-parents, là encore son foyer ou encore cette tente, compagnon de voyage… on constate que le lieu décrit est toujours sécurisant et apaisant. Il y a une certaine nostalgie d’un passé protecteur dans ces partages mais Mme D, du haut de ses 100 ans, est là pour rappeler que leur résidence actuelle est aussi un nid, qu’elle y trouve la sécurité, le réconfort et la douceur. « Nous sommes ces petits oiseaux tombés du nid, nous partageons le même nid ». Cette remarque en fait rire certains, là ou d’autres préfèreraient être l’oiseau qui vient simplement « survoler cette simple maison » comme le dit le poème que nous lisons ensemble.
Je propose à chacun de fabriquer son propre nid, il y a « le nid blanc », le « nid alliance », le nid espérance », « le nid remise », en référence à la remise où couvaient les oiseaux de Mme H, « le nid amour » ou le « nid cocon»… des nids porteurs de souvenirs et tous, symbole de protection.
Fait de brindilles, de plumes, de laine ou de coton, chacun sait déjà où il mettra ce nid en volume, symbole de protection.








